[Vis ma vie] Mon rendez-vous chez le dentiste
Salut les enfants,
Une fois n’est pas coutume, je viens vous raconter mes déboires avec le corps médical. On aime bien ce genre de sketch par ici… souviens-toi : la gynéco, l’ostéo ou encore la médecine du travail sont déjà passés à la casserole.
C’est à dire que c’est franchement un monde à part, auquel on préfèrerait éviter de se confronter… mais faut bien passer par la case départ pour toucher 20 000 balles.
Autrement dit, faire un check-up de time en time pour poursuivre le cours de sa vie en toute sérénité.
Sérénité, c’était pas franchement l’ambiance du jour J.
Le dentiste était plutôt nice hein… mais il mâche pas ses mots. J’pense que le gars, au cours de son cursus scolaire probablement un poil chargé, il a pas eu l’occasion de passer faire un tour en fac de psycho.
Il est visiblement pas là pour te rassurer (qui a dit que j’étais pas un enfant de 5 ans ??? C’EST PAS LA QUESTION). Faisons donc le point sur les agressions diverses et variées que j’ai eu la chance d’absorber pendant qu’il me trifouillait l’intérieur bucal.
“Vous avez toujours eu cette béance ?”
Qui utilise ces mots-là s’il vous plaît ? A part ma collègue bien sûr, personne ne parle comme ça, on est d’accord.
Dans un premier temps, j’ai donc fait le point entre moi et moi-même pour comprendre où il voulait en venir. Le Monsieur voulait visiblement dire que j’avais un trou entre les dents. #champlexical
Très bien, le gars a décidé de m’ajouter des complexes gratuitement. Ou presque, là n’est pas le sujet.
“Non mais c’est pas moche, et puis si ça ne vous gène pas pour manger…”
Entendons-nous bien, on se parle vraiment d’un truc minuscule (ah, d’où le terme de “béance” on me dit dans l’oreillette !), entre mes incisives du bas. J’avais franchement jamais fait attention à ça, c’est à dire qu’y a pas non plus la place pour laisser passer une fritasse.
Donc oui je crois que j’ai toujours eu “CETTE BÉANCE”, et franchement non, ça ne me gène pas pour bouffer des wraps en pagaille.
La galère du lavabo
Encore une fois, comprenons-nous bien sur le terme “lavabo”. C’est pas non plus du double-vasque qu’on a là. Et c’est bien le problème.
Parce qu’il faut quand même viser, tout en étant en position allongée (paye ton gainage d’abdos), et qu’évidemment j’en ai foutu partout. #coucou
Parce que je sais pas cracher j’ai-jamais-su-laissez-moi-tranquille-avec-ça (même pour me laver les dents c’est compliqué, concrètement : j’ouvre la bouche pour laisser tomber l’eau).
Parce que CQFD, j’avais de la bave sur tout le menton, mes fringues et son fauteuil de torture.
Sans parler du fait que c’est lui qui actionne l’eau qui sort du robinet. Genre je peux pas me servir à ma guise.
Et vu le mini-gobelet qu’il m’a claqué à plusieurs reprises pour me rincer la gueule, soit les gens savent habituellement gérer avec 2ml, soit il a les Eaux du Nord sur le dos. On sait pas.
Le détartrage de la mort
A la base, j’étais donc là pour un simple détartrage. Plutôt classique.
Et bah c’est pas pour me plaindre (non… franchement non, j’insiste…), mais c’est franchement chelou. Pas tant pendant “l’opération” (#exagération #sensduréalisme), plutôt après le délire. La sensation est trop bizarre sur l’arrière des dents, c’est comme si il m’avait tout aiguisé. Tu sens “les escaliers” entre chaque dent, tu sais les différences de niveau, de bombé ou j’sais pas. Bref, tu sens toutes tes dents. Et bah on est pas habitués hein.
Limite je préférais avec le tartre, au moins c’était régulier et je risquais pas de cisailler ma langue à chaque passage.
La scie à métaux électrique
Au moins.
J’ai pas pu y échapper. C’était visiblement offert avec la séance. Et j’arrive pas à déterminer ce qui est le plus terrorisant :
– le bruit de scie quand il s’approche de ta face : j’ai pas eu le temps de dire adieu à mes proches…
– la sensation quand il lime ta dentition : il retire quoi au juste ?? Et ça part où surtout ?? J’veux pas avaler mes dents…
– ou encore le drame de savoir où placer ta langue pour éviter qu’elle parte elle-aussi en lambeaux au fond de ta gorge.
Encore un instant Nutella dont j’me serais bien passée.
Le bonheur d’être anesthésiée
Ça, c’est cadeau aussi.
Retrouver son amoureux après toutes ces péripéties, la gueule endormie, et la moitié de la face figée… On a connu mieux pour préserver la passion cupidonnienne.
Le pire dans tout ça, c’est que j’étais même pas en capacité physique de m’esclaffer avec lui… pourtant y’avait vraiment matière apparemment.
Dire que j’avais quand même demandé au dentiste si je devais prévoir un jour d’arrêt le lendemain.
“Bah non, pourquoi ?” qu’il avait répondu en gloussant dans sa blouse, tellement la question semblait loufoque. (moi aussi j’peux utiliser des termes du siècle dernier)
Bah pour me remettre de tout ça, c’est pas assez clair ?
Et toi, il est comment ton dentiste ? T’as des anecdotes à me partager ?
Tout le monde se brosse bien les dents ?
Bisous d’amour, à pleines dents !
Chacha
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