[ Au confess ] Web-pistage
Parce qu’on ne veut pas rôtir en enfer, nous, tes gonzesses chéries, avons décidé de se rendre au confess’ ! Régulièrement, on passera devant toi, te laissant seul juge décider de laver (ou non allez steupléé) nos péchés.
Je t’en prie, prends place, assieds-toi.
Voilà, je m’appelle Amandine, j’ai 26 ans, et j’essaye d’arrêter. Depuis un moment. De toutes mes petites forces. Mais quand t’aimes ça, c’est compliqué tu sais, d’arrêter…
Comment ça a commencé ? Humm je ne me souviens plus bien. Mais je me suis prise au jeu. Et c’est allé de plus en plus loin. C’est que c’est grisant, vois-tu !
Pardon ? Je n’ai pas explicité quelle était cette addiction ? Oh, mes excuses ! Allez, je me lance…
Je suis addict aux… recherches google. (là tu te moques, n’est-ce pas ? Tu te dis que c’est pourri comme addiction ? que ç’en est même pas une vraie ?) Et pourtant…
Quand je te parle de recherches google, ça manque de précision. En fait, ce sont des personnes que je traque cherche. J’t’arrête tout de suite, on va pas jouer ici le remake de “Perdu de vue” (Jacques Pradel power).
Florilège de situations, pour que tu comprennes mieux :
– Quand j’ai un rdv professionnel avec des personnes que je ne connais pas encore, systématiquement je tape leur nom sur google pour trouver une photo. Si je dois les retrouver dans un lieu public, c’est plus facile en sachant à quoi ils ressemblent (et j’ai l’air moins débile à dévisager tous ceux qui passent). Et puis de manière générale, j’aime mettre un visage sur un nom. Ça rend les contacts plus réels. Ouais, pi je suis curieuse, aussi.
– Toujours pour le boulot, la bonne excuse, je vais parfois plus loin. Selon les possibilités que me laisse internet. Épluchage de comptes Viadeo, voire facebook. L’intérêt ? Placer, l’air de rien, le nom d’une connaissance commune, d’une société où l’interlocuteur a travaillé dans le passé, la ville de ses dernières vacances ou le sport qu’il pratique. Manipulation ? Peut-être un peu… Mais dans le commerce, ça fait partie du jeu, non ? Je ne me sers de ces informations que si la personne en face n’est pas réceptive. Pas si le contact est naturellement facile.
– Mes collègues, au début choqués très étonnés (rooh ces focus !) s’y sont vite convertis aussi. Maintenant c’est la course à celui qui trouvera le plus vite, et le plus intéressant.
– à force, ces réflexes sont devenus automatiques. Je vois un nom, une ville, un détail. Et ça se déclenche. Sans même le vouloir. Je ne me dis pas “tiens, je vais chercher machin”. D’ailleurs, certain(e)s de vous, blogueurs(ses) ne sont plus si anonymes… (pardon).
Ce qui me rassure, c’est que je suis très loin du niveau atteint par certains de mon entourage (spéciale dédicace à Jean).
Je pense que cette lubie est générationnelle. On est greffés à nos claviers, et il est compliqué de se cacher (dixit la meuf qui s’expose sur son blog). Mais je me doute que tout cela peut être mal perçu. Je t’assure que ce n’est en aucun cas de la curiosité mal placée. Disons que je prends ça comme des défis. Et j’adoooore les défis. Surtout quand je les résous !
Rassure-moi, t’es pareil, à différents degrés ? C’est pas que moi ?
A ton tour, prends mon fauteuil, confesse-toi ! Toi aussi, tu joues au Web-pistage ?
Quelles sont tes techniques ? T’es déjà allé plus loin encore ?
Des bises, Amandine, psychopathe refoulée.
12 Réponses pour [ Au confess ] Web-pistage