Tu sais que tu es traducteur quand…

Publié le 14 mai 2014 | Humeurs

Salut les chatons,

Aujourd’hui, on parle boulot. Et merde.
Cet article est donc une grosse grosse marade tellement les jours où je vais venir bosser en mai sont rares.
Call me Mme Pont. Contrairement à Amandine vous l’aurez compris mouahahahah

Bref, mon métier c’est traductrice. Grosso merdo hein, pour simplifier (en vrai on dit “Chef de Projets” mais comme c’est le cas d’1 personne sur 2 sur cette terre, soyons plus précis).
Et quotidiennement, des gens naissent pour me les briser. Je vois pas d’autre explication. Petit récap des perlouzes que je subis au bureau, et parfois même une fois la porte claquée. INADMISSIBLE.

 

Tu sais que tu es traducteur quand…

– Tous les jours, tu te bats contre ces amours de clients qui pensent maitriser l’anglais depuis qu’ils ont passé 3 jours à Douvres avec Mme Michaux en 3ème B. Un classique pourtant bien réel, j’vous assure.

– Tu reçois une demande type “J’ai commencé à traduire moi-même, mais ça se complique, vous pouvez me relire ?”. A tout hasard, si des intéressés me lisent, sachez que bien souvent, il est plus rapide de traduire à partir de rien que de corriger vos merdes. Et va expliquer gentiment à ton client que le taf qu’il a fait en urgence le weekend dernier, entre 2 épisodes d’Esprits Criminels les boules, le tout sans être payé en heures supp, bah ça te sert à rien. SORRY.

– Ton client te balance un joli petit “Bah c’est bizaaaaaaaaaarre, j’ai passé votre traduction dans Reverso je trouve pas exactement la même chose en allemand, comment l’expliquez-vous ?”. Comment te dire sans que j’m’énerve ???

– Un nouveau client t’envoie un mail incendiaire critiquant la qualité désastreuse de ton travail, et que tout ce qu’il a remplacé c’est un “mais” par un “cependant”. Grosse prise de risque stylistique. COUCOU LE ZELE.

traducteursTu lui as* expliqué

– Tu reçois 1 487 CV par jour de types dont la daronne est américaine et qui du coup pensent pouvoir traduire à tout va, ou sous-titrer les derniers épisodes d’Hartley Cœur a Vif (le job de rêve tu sais) (non j’ai pas 15 trains de retard pourquoi ?). C’est utile ou pas de préciser qu’être bilingue c’est pas pareil qu’être traducteur ? Que genre les 5 ans d’études c’est pas pour les chiens ? Que les techniques de tournure de phrase, le travail de rédaction, s’adapter au contexte, au client, au domaine, aux spécificités linguistiques, tout ça, ça s’apprend pas en draguant à Temple Bar ? (ça aide un peu quand même ADMETTONS)

– Tes potes (pire ton mec) te reprennent quand tu fais une faute d’orthographe. Hey les gars, on est tous égaux passés les 3h du mat et/ou les 15g par poche.

– Ces mêmes potes te demandent de traduire CV et lettre de motivation en 48 langues, le tout la veille pour le lendemain. Évidemment après des études poussées en élagage de thuyas centenaires au fin fond de la Bavière. T’as pas plus simple ?

– Visiblement y’a marqué “Larousse” sur ton front. Ça occupera ptet l’espace tu m’diras. Tu te retrouves à te faire agresser un vendredi soir à base de “Au faiiiiiiiiit on m’a demandé aujourd’hui comment on disait “moissonneuse batteuse en espagnol”, t’as une idée ??”. On peut répondre “moissonneusa batteusa” ou pas ? Ou sinon, juste chuis en weekend hein !

– Enfin, quand tout le monde compte sur toi en vacances pour faire le guide. Admettons, ça m’entretient ! Mais je précise tout de même que ma capacité à baragouiner en anglais ne me donne pas pour autant le sens de l’orientation ! Madrid semaine prochaine j’vous ai dit ou pas ??

 

pp-chacha2En vrai j’adore mon métier hein…
Et j’adore les gens aussi ! Ça se voit ou pas ? 🙂

Bisous d’amour,
Chacha

 

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17 Réponses pour Tu sais que tu es traducteur quand…

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