Nous sommes de vraies personnes

Publié le 28 février 2014 | Humeurs

Souvent on écrit  comme si ça se passait juste entre le prof, notre dissert et nous. Eventuellement entre nos copines, notre pichet verre de vin, et nos propres personnes. Alors c’est l’ambiance qu’on a voulu donner à ce blog, un esprit cool dans un corps sain, ça tombe bien. Et c’est ce qui semble vous plaire d’ailleurs.
Mais parfois on oublie sincèrement qu’on peut être lues par d’autres gens, des vraies personnes quoi, qui nous connaissent pas forcément et qui viennent de tout horizon, de tout âge. Et ces personnes oublient elles-aussi parfois qu’on est nous aussi des vraies personnes.

Les retours, positifs comme négatifs, ne sont pas toujours simples à gérer.

Quand c’est négatif

(l’expérience d’Amandine)

mannequin-de-vitrine-femme-rosi-haute-qualite-889153408_MLIl suffit d’un lecteur qui sort le tout de son contexte pour que ça dégénère.
Loin de moi l’idée de blâmer ce nouveau lecteur, parce que si il interprète mal, c’est aussi la faute de l’auteur.  Parfois. Cette fois, en tous cas, c’était ma faute.
Si vous n’aviez pas suivi l’histoire – on n’en avait pas trop trop parlé pour pas alimenter ce mauvais buzz – il s’agit de cet article, où je pensais lister en toute légèreté quelques faits qui m’avaient surprise ou amusée lors de mon voyage en Chine. Je ne m’attendais pas à une telle déferlante. Un mec – bisous Alex – est tombé dessus et l’a posté sur un forum anti-racisme chinois. Autant vous dire que le genre de personnes présentes sur ce forum est, de base, bien véner. Alors quand on leur apporte ça sur un plateau…

 Se remettre en question

J’ai blessé des gens. Ça me touche. Parce que mon but n’est certainement pas de blesser les gens avec mes conneries. Je me suis donc excusée. J’ai relu l’article, plusieurs fois, en tentant de me mettre à leur place. Effectivement, si on ne me connait pas, on ne perçoit pas l’ironie. Même si certains vont bien plus loin que mes mots, interprètent, déforment.

Donner un droit de réponse

J’ai validé un par un les commentaires, même les pires, et  j’ai pris le temps de répondre à chacun. Pour en discuter, pour avancer, plutôt que de bêtement les supprimer. Seulement, ceux qui me critiquent n’ont pas pris ce temps, ne se sont  pas remis en question, eux. J’ai même proposé à plusieurs d’entre eux de publier leur article de réponse, à condition qu’il soit constructif.
Bien évidemment, j’ai essuyé des refus. Critiquer en anonyme c’est facile, développer de vrais arguments et rétablir la vérité que j’ai bafouée, faut pas en demander trop !

Cerner les vrais discours des trolls

Dans le tas, malheureusement, la majorité est là juste pour les mauvaises raisons et ces trolls ne savent même pas de quoi ils parlent. “Pour ma part je suis jamais aller en chine. mes je reprend les commentaire de alex car je lis beaucoup de livre sur la chine” Tu as tout dit, tu n’y a jamais mis les pieds. J’en parlais peut-être très mal, mais je parlais de ce que j’ai vécu, et pas seulement lu.

Ne pas se laisser faire, vous avez des armes

On m’a fait clairement comprendre qu’on savait où je bossais, il y en a même un – qui depuis, a effacé son commentaire – qui a envoyé une copie de mon article à SOS racisme. Seriously. Petit rappel : quand on laisse un commentaire, on laisse aussi son adresse IP. Il est alors très facile de localiser ces trolls, au besoin.

Le poids des mots

Je dois reconnaitre – sans prétention aucune – que j’ai un certain mental. Seulement, ce n’est pas le cas de toutes les personnes qui tiennent un blog. Il faut se blinder, dès le début. Qu’on fasse des erreurs ou pas, il y a aura toujours des trolls pour critiquer, déformer. On s’y expose, il faut être prêt à encaisser.
Chacha m’a dit plusieurs fois que si ça avait été contre elle, elle n’aurait pas supporté, qu’on l’aurait retrouvée en pleurs au fond de son lit. Même si elle est bien plus forte qu’elle ne le pense – et qu’en plus du chemin a été fait depuis cette époque – ça m’a encouragée, pour lui prouver que si je peux ne pas me laisser atteindre, elle aussi le peut. Tout le monde le peut.

Le poids des mots, c’est dans les deux sens. Chers trolls lecteurs, n’oubliez pas qu’une vraie personne se cache derrière un blog.

 

Quand c’est positif316036_1

(l’expérience de Chacha)

Pour tout vous dire, et d’un point de vue très personnel, j’ai été vraiment très très surprise de l’accueil de ma vidéo, plus généralement de mes articles, sur ma perte de poids.
Alors évidemment, ce ne sont pas des insultes, des menaces, tout ça reste très gentil et positif (contrairement à ce qu’a dû endurer Amandine), mais ça n’empêche que ça me perturbe beaucoup.
Il est possible que je sois facilement perturbable, un poil plus que ma compatriote, éventuellement, admettons.

C’est difficile de mettre des mots sur ce que j’ai pu ressentir parce que clairement j’ai pas le recul et surtout, j’ai envie de vexer personne en utilisant les mauvais termes.
Sachez juste que derrière tout ce cirque, je suis une nana assez simple sous la tartine de make-up, qui fait son bout de chemin dans son coin, sans présentation aucune, et que je ne me sens pas les épaules pour servir d’exemple. Pire, de modèle. C’est beaucoup trop me demander, contentons-nous d’écrire les choses comme on les ressent, à brule pourpoint (on est d’accord que c’était juste pour la placer celle-là), de partager nos expériences, et à la limite d’endosser le rôle de “déclencheur de motivation”. Ça correspond peut-être plus au message que j’ai voulu passer.

Bien sûr, j’ai pas atteint le nombre de clics ou de commentaires de la BBC le jour des résultats de l’élection d’Obama, tout est relatif. Mais à mon niveau, c’était déjà beaucoup trop, et on s’attend pas du tout à autant de questions, parfois très perso. Comprenez bien que je ne peux pas vous donner mon poids tous les matins, ni le descriptif de tous mes repas. Je ne peux pas non plus accepter les demandes d’amis à tout va sur mon compte FB perso, pour que vous commentiez tranquillement avec ma tante ma dernière photo de soirée. (canon soit dit en passant)
Pour me la raconter vous situer, 100 notifications en 30 minutes sur mon compte perso, ça fait marrer mes potes mais moi j’ai juste flippé. Et pleuré aussi, surprenant.
En fait, il y a une vraie différence entre ma gueule en vrai et la Chacha d’EMG qui partage certes beaucoup d’elle-même, mais souvent en survolant ce qui pourrait appartenir au perso, sans entrer dans trop de détails ou sans trop parler de sentiments. C’est bien ça l’problème, ON SAIT.

Peut-être que je devrais m’habituer, que c’est “normal” si on a envie que ce blog grandisse. J’vous avoue que je sais pas trop si j’ai vraiment envie d’être chamboulée comme ça dans ma vie perso.

 

 

avatarOn s’excuse pour le pavé, mais on ressentait le besoin de faire le point. Parce que tenir un blog, ce n’est pas de tout repos. Mais on aime ça, profondément, et on a envie de continuer à aimer ça.

On râle un peu, on tente de vous expliquer – dans tous les couples faut se dire les choses – et surtout, on vous love.

Des bises
Vos gonzesses

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23 Réponses pour Nous sommes de vraies personnes

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