Faire son deuil, ce combat de toute une vie

Publié le 7 février 2014 | Humeurs

Salut les enfants,

L’article le plus folklo de l’année, c’est aujourd’hui 🙂 #ouééééé #grosseambiance

Loin de moi  l’idée de foutre la gueule dans le sac à tout l’monde, disons juste que j’ai appris 2-3 trucs en grandissant murissant. Et qu’il arrive parfois que mon entourage me demande comment j’ai fait pour sortir la tête de l’eau. Alors PAF ça a fait tilt dans ma tête : pourquoi pas partager ça aujourd’hui avec vous, essayer de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti pas à pas, c’est ma thérapie aussi laissez-moi !!

Je me dis aussi que malheureusement, cette question parle de près ou de loin à tout le monde, qu’on ait perdu la cousine de son arrière grande tante ou sa petite sœur. Évidemment, chacun vit le truc comme il l’entend et s’en relève à la vitesse où il le pourra. Rien ne sert de courir il faut partir à point. Un jour, j’ai été prête à avancer.

 

1/ Accepter de morfler

Je me suis longtemps dit “j’ai pas le droit de lâcher, sinon tout le monde croule autour de moi”. Meuf qui se prend pour le noyau de la terre t’sais !
Disons que pour ma sœur et pour Maman, j’ai serré les dents. Jusqu’à ce que ça déborde par tous les côtés (t’as l’image c’est bon ?)
Alors tant pis, on chiale, seul dans son coin ou devant tout l’monde, au choice, on hurle s’il le faut, on dit quand ça va pas, on se plaint à gogo, on écrit si on a besoin, on relâche tout c’qu’on a.
Mais on partage sa peine, on garde pas ça enfoui parce que ça finit toujours par refaire surface un jour, même des années après, on est jamais tranquille.

 

2/ Être bien entourée

Une famille et des potes qui savent t’écouter, parfois te comprendre (ou qui essaient de le faire, c’est chou), c’est cool, mais pas toujours suffisant. Le déclic chez moi, ce sont ces personnes qui ont su me secouer et arrêter de me brosser dans le sens du poil (quel poil les gars, c’est pas une raison pour se laisser aller) à base de “c’est super dur pour elle, faut la comprendre”.
Un jour j’ai reçu sur le coin de la gueule quelque chose qui ressemblait à ça : “Ecoute, y’en a marre de t’entendre ressasser les mêmes choses, t’es triste okay c’est bon je crois qu’on a tous enregistré, maintenant t’as l’intention de rester toute ta vie dans cet état ? BOUGE TON LARD.” Grosso merdo.
1ère réaction : Bah c’est bien, laissez-moi mourir tfaçon vous comprenez rien. #coucou
2ème réaction, quelques longues semaines après : ok z’avez ptet un chouilla raison.
Une intervention on appelle ça je crois ? Merci les gars 🙂

 INTERVENTION

3/ Se faire aider

Parce que parfois les copains ça suffit pas, et qu’un avis extérieur et objectif est bon à prendre.
Je pense pas que ce soit une honte d’aller voir un psy, ni que ça signifie qu’on est fou à lier. J’affirme d’ailleurs que tout le monde ferait bien de passer faire un bisou au cabinet un jour ou l’autre, pour tout plein de raisons différentes 🙂 (message passé)
On tombe pas toujours sur le bon du premier coup, il faut trouver la personne qui nous comprend et qui saura nous agresser de la bonne manière. Parce que moi j’avais pas besoin d’entendre les mêmes choses que le rendez-vous de 15h30.
Financièrement, je pouvais pas non plus me permettre une séance à 45 boules toutes les semaines. Pensez aux Centres Medico Psychologiques (chez moi c’était gratuit), ou à voir ça avec votre Mutuelle.
Bref, ces gens-là vous posent les bonnes questions et vous font réfléchir sur des trucs qui vous paraissent un peu cons sur le moment, qui mettent quelques semaines à faire le tour de votre cerveau, mais qui finissent par rester dans un coin de votre tête et vous font relativiser sur beaucoup de choses.

 

4/ Le rendre fier

Alors bien sûr tout ça c’est sur le papier. Personne n’a jamais dit que c’était facile.
On en chiera toujours, par période je crois. Quelques dates clés qui te ramèneront toujours en face to face avec la réalité. Mais j’arrive désormais à vivre ces périodes avec plus de sérénité. La maturité non ?
Je pense à lui, tous les jours évidemment (ouvrez les vannes), mais tout c’qui compte c’est qu’il soit content de ce qu’il voit (ou pas, l’avait déjà du mal à m’apercevoir quand j’étais à 2m, famille de bigleux), d’imaginer qu’il nous surveille du coin de l’œil et de tenter de faire les choses bien. Des choses qui nous ressemblent et qui ressemblent à l’éducation qu’on a reçue, parce que fatalement, y’a toujours un bout de ces personnes-là en nous. Des choses dont il serait fier (entre nous, jcrois que ce blog le ferait bien bien marrer, p’tet moins la partie sur le célibat mais j’y arriverai papa, promis j’en choperai un nice 🙂 )

papa

Voilà, c’était un article théorique (l’article le plus hardcore que j’ai eu l’idée d’écrire, restons-en aux rouges à lèvres sérieux), qui empiète grave sur ma vie, ma perception à moi. Je crois que j’ai du mal à faire les choses sans tout ramener à ma gueule à moitié. Évidemment, vous ajustez ça à votre vie à vous, votre aptitude à prendre du recul, votre façon de ressentir les trucs (j’imagine que tout l’monde n’a pas forcément ma facilité à déverser des larmes par tonneaux de 50 litres).

Si cet article aura pu filer un coup de main à une seule personne au monde, j’serai la plus heureuse ! (même si j’le suis déjà fortement je le répète !) Ou juste vous montrer qu’on en chie tous de toute façon, à notre manière, et que l’herbe n’est plus verte chez le voisin qu’à partir du moment où on a décidé de rendre les armes. C’est pas demain la veille, donnons-nous les moyens d’avancer et de devenir les personnes qu’on a vraiment envie d’être, pour nous et pour tous ceux qui sont partis.

 

pp-chacha2Bordel, mais faîtes-moi taire !
Bisous d’amour de moi, plein de tendresse.
Chacha

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16 Réponses pour Faire son deuil, ce combat de toute une vie

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