Le traumatisme de la cambriolée

Publié le 23 octobre 2013 | Humeurs

Initialement, je mettais un commentaire à l’article de Paula.
Puis les souvenirs, les sensations sont remontées.
Je me suis dit que ça serait surement plus utile de le partager ainsi !

J’te remets ds le contexte :

septembre 200…chais pu combien. 2 semaines que j’ai emménagé à Lille. Après un week-end rentrée voir la famille et le tout récent chéri, je reviens, prête à commencer cette année de master. En sortant de la gare, je laisse une Amélie surexcitée de retrouver son homme qu’elle n’a pas vu depuis quelques temps.

J’arrive chez moi, je passe la grosse porte d’entrée, monte à l’étage. Chouette, mes voisines sont sur le palier, je vais faire leur connaissance.
“Bonsoiiiiiiiiiiiiir” (voix de fille con-tente)
“Ah, c’est toi qui vit ici ?”
“Oui, pourquoi ?”
Ne sors pas tes clés, c’est pas la peine, t’en auras pas besoin…. (pleines de finesse, ces voisines)

J’ai du mettre 5 bonnes minutes avant de trouver le courage de pousser la porte.

Au final, pas de gros foutoir, quelques inscriptions au stylo BIC sur les murs “ONT TA BAISER(ce qui est clairement l’impression que ça te fait, hein), un pc en moins (avec dedans toute ma vie, non dupliquée sur un autre format) et plus aucun bijou. Pas même la bague de pépé-mémé…

Les lettres que mon ex m’avaient écrites pendant mon Erasmus sont éparpillées. ça + le coup de fil étrange que j’avais reçu le samedi soir, où on évoquait ce même ex = “j’ai tout compriiiiiiis il s’est vengé via des potes !”
Ouais, ce genre d’évènement rend UN POIL parano. (Damien, pour la 1000em fois, PARDOOOON)

Ah, ils ont embarqué des gâteaux apéros aussi. Cambrioler ça doit donner faim.
Non pas que je tienne les comptes du moindre paquet de chips chez moi, rassure-toi, c’est juste que j’avais hésité à les embarquer dans le train en repartant. Je préfère le préciser.

Je suis donc en solo chez moi. Sans porte qui ferme. Sans savoir quoi faire. Et il est tard, le proprio ne répond plus.

Je négocie un long moment avec moi-même, à savoir si cette urgence me permet de déranger Amélie dans ses retrouvailles torrides.
Heureusement, elle répond (et ne m’en veut pas du tout, ouf), et m’envoie passer la nuit chez sa sœur. Sur la route (à pieds, dans le noir, et connaissant mon sens de l’orientation), j’appelle le chéri-tout-neuf qui décide de venir dès le lendemain me soutenir et tout réparer. Comme quoi, il avait quand même quelques qualités. Hehe.

Quand je me retrouve à nouveau seule dans cet appart – enfin, ce studio – j’ai en tête ce que m’avait dit une voisine ce soir là : “Quand j’ai vu ta porte fracassée, je suis allée voir dans la salle de bains, j’avais peur d’y trouver un corps
Si c’est pas très malin de dire ça à ce moment là, y’a du vrai là-dedans.
Bah oui, je ne rentrais pas tous les week-end, et ma fenêtre ne donnait pas sur la rue. Si j’avais été là, cette nuit-là ?
Si en pleine nuit, j’avais vu des gens défoncer ma porte et entrer ?
Mon canapé-lit donnait pile sur la porte d’entrée, ils ne pouvaient pas me rater, je ne pouvais pas fuir.

statistiques-cambriolage1

Le pire là-dedans ? Ma déposition au commissariat !

Loin de moi l’idée de faire des généralités sur la police hein, mais je suis tombée sur un sacré con.
Il a quand même réussi à me faire sentir coupable, à base de “vous êtes suuuuuure que vous savez pas qui c’est ? Parce que c’est étrange… y’a que vous sur les 6 appart de l’immeuble ! Vous avez bien une idée…En plus le mot vous est clairement adressé !
Connard. ça t’a pas traversé l’esprit que je venais d’emménager et que c’était peut-être destiné à l’ancienne locataire ?

Aujourd’hui encore, y’a quelques restes.

Je vis dans un appart au rdc. Facilement accessible donc.
Résultat, quand je sors le soir, je laisse la lumière du salon allumée. Certains croient que je la laisse pour mon chat..J’veux bien être tarée, y’a quand même des limites !
Et quand je suis là, ma voiture est garée juste devant ma porte. On ne peut pas ne pas savoir que je suis là.

Dans une autre mesure, impossible pour moi de mater “Esprits criminels” ou tout autre truc qui évoquerait des voleurs/tueurs sans flipper ma race en allant me coucher. De base, j’étais déjà une petite nature, et depuis je psychote encore plus !

pp-amandineLa prochaine étape ?

Devenir propriétaire. D’un appart (trop dangereux une maison, trop plein de fenêtres), au minimum au 2em étage (avec ascenseur), et entrée d’immeuble avec code et interphone.
On n’est jamais trop prudent, ça n’arrive pas qu’aux autres.

Faites attention à vous, mais ne virez pas parano non plus ! (dit-elle..)Articlepublie´Sobusygirls

Bises, Amandine

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13 Réponses pour Le traumatisme de la cambriolée

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