L’autre vision des déplacements professionnels

Publié le 23 mai 2013 | Vos interventions

C’est devenu un rituel, de temps en temps on passe la main à d’autres qui veulent s’exprimer ou qu’on force. Aujourd’hui place à Nam, une amie d’Amandine, habituée des déplacements professionnels à répétition. Croyez-le ou non, ce n’est pas toujours marrant, et encore moins facile à vivre…

 

Expats, militaires,routiers, acheteurs, commerciaux ou autres pros amenés à faire des déplacements en France ou à l’étranger…

On aime ce qu’on fait, on a choisi ces métiers et beaucoup nous envient de voyager et de voir autre chose. D’autres villes, d’autres pays, d’autres cultures, d’autres horizons….

On ne s’en plaint pas, on ne s’en vante pas, on est heureux ou on subit, toujours est-il que quelque soit l’endroit où l’on se retrouve, à 500km ou 5000km, on se retrouve seuls, loin des siens. Loin de ceux qu’on aime, de ceux qui nous aiment, loin de nos routines qui nous ennuient parfois mais sont si rassurantes, loin du confort qu’on avait même pas conscience d’avoir: un lit douillet pour faire de beaux rêves, des persiennes pour se sentir en sécurité, du réseaux pour appeler ses proches tout simplement.

Valise

Faire sa valise n’est pas toujours le moment le plus difficile

 

Loin de nos repères et après des heures de trajet qui nous catapultent aux 4 coins du monde, on se prend les écarts de température et le décalage horaire en pleine face. On s’endort en pensant à notre mission et au pourquoi de notre présence là-bas et on se réveille complètement décalqué dans un endroit inconnu, cherchant désespérément un interrupteur pour allumer la lumière. Dire que chez nous c’est un geste si familier. Puis on va prendre une douche:eaux chaudes/froides parfois inversées et on se dit qu’on a de la chance d’avoir un mitigeur à la maison. Ces petits gestes du quotidien peuvent devenir des galères quand on n’a aucun repère.

On se sent seul et on pense à tout ce qui nous manque et tous ceux qui nous manquent. On a parfois le sentiment de les avoir abandonnés, on leur manque aussi, leur repères changent et leur quotidien est perturbé également. Alors on se sent coupable car on les imagine tristes même si ce n’est pas forcément le cas, perdus ou débordés. On se dit que tout peut arriver mais qu’on ne sera pas là s’ils ont besoin de nous, du moins pas dans l’immédiat. Alors on se sent frustrés. Frustrés aussi de rater des évènements importants : naissances, anniversaires, mariage, premiers pas…et qu’on ne pourra pas rattraper. Ces moments sont passés à jamais et pendant qu’on vit/travaille à des kilomètres d’autres vivent ces moments, et on les envie aussi. Je les envie car je sais la chance qu’ils ont mais je ne les jalouse pas car eux ne le savent pas.

Les voyages sont un privilège et une chance mais peu se rendent compte des sacrifices qu’ils impliquent parfois. Et si vous nous enviez parfois à juste titre, appréciez votre chance et profitez des petits bonheurs du quotidien.

nam

Continuez ! Car le temps n’attend pas. Et sachez que vous manquez à tous ceux qui sont amenés à partir plus ou moins loin et plus ou moins longtemps.

Carpe Diem.

Nam

 

Retrouvez les autres interventions dans le menu déroulant “articles”, ou en cliquant ici

N’hésitez pas à nous contacter si vous voulez participer, on vous publiera avec plaisir !

Vous aimez cet article ? Partagez-le !

2 Réponses pour L’autre vision des déplacements professionnels

    Répondre à Nanou Annuler la réponse

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    *